Salicorne

L’histoire débute il y a un peu plus de 200 millions d’années. La Lorraine est alors recouverte par les eaux chaudes et peu profondes de la mer de Thétys. En se retirant, l’océan léguera au sous-sol bien des richesses, dont les hommes tireront parti par la suite.
L’évaporation d’une lagune dans la vallée de la Seille a permis au sel de s’accumuler avant de cristalliser. Les sédiments argileux venus ensuite recouvrir la couche salifère ont toutefois laissé celle-ci affleurer par endroits, libérant des sources chargées de saumure.
On en recense une douzaine encore aujourd’hui dans la plaine alluviale de la Grande Seille et, dans une moindre mesure, dans la vallée de la Nied.
Deux variétés – la Salicorne de Vic et la Salicorne d’Europe (ou Salicorne rougissante) – figurent à l’inventaire des plantes très rares de Lorraine
Les deux espèces sont sous haute protection. Endémique de Vic-sur-Seille, la Salicorne de Vic (Salicornia vicensis) est strictement localisée dans cette commune. Plus répandue, donc, Salicornia brachystachya, rebaptisée passe-pierre, s’installe volontiers dans ces milieux halophiles, pourvu qu’on lui fasse place nette.